mardi 20 octobre 2015

Donné à Aubagne le 18 Octobre 2015
Jésus et Satan

Au cours de vos lectures du nouveau testament vous vous êtes
certainement interrogé sur la signification des récits présentant les
fréquentes manifestations d’esprits mauvais inféodés à Satan, le prince
de ce monde.
Jésus lorsqu’il guérit intervient en chassant les esprits impurs ayant
investi les individus.
En m’appuyant sur des textes choisis dans l’évangile de Marc, je vais
tenter de clarifier quelque peu le sens de ces possessions et des actions
de Jésus pour les vaincre.
Gardons à l’esprit le récit symbolique de la Genèse contant la relation
entre le serpent et l’homme. Leurs sorts sont liés, l’un mord le talon
de l’homme, l’autre écrase la tête du serpent. Leur haine réciproque
empoisonne leur relation.
Le Satan est ainsi installé dans le coeur de chaque homme profitant de
toutes les occasions pour le soumettre à sa loi.
Jésus est celui qui ouvre la possibilité de rompre l’emprise infernale de
Satan.
Lors de son baptême l’esprit descendit sur Jésus comme une colombe
et lui permit de résister pendant 40 jours aux séductions du malin. La
malédiction fut alors rompue définitivement, ce qu’indique ce fameux
nombre quarante qui est le temps nécessaire pour garantir l’absence
de maladies contagieuses, lorsque le patient s’avère être en bonne
santé au terme de l’isolement.
En ce sens, Jésus, en se révélant intact au terme de 40 jours de
tentation, est l’homme qui libère l’humanité de sa dépendance au
Satan. Jésus n’a en quelque sorte plus l’infection diabolique !
Tout cela ressemble fort à un conte et pourtant très vite Jésus va faire
preuve de ses pouvoirs nouvellement acquis.
Au début de sa mission, dans la synagogue de Capharnaüm, alors qu’il
enseignait, « un homme possédé d’un esprit impur, s’écria.
Pourquoi te mêles –tu de nos affaires, Jésus de Nazareth ? Es-tu
venu pour notre perte ? Je sais bien qui tu es : le Saint de Dieu !
Jésus le rabroua en disant : Tais-toi et sors de cet homme.
L’esprit impur sortit de lui en le secouant violemment et en
poussant un grand cri »
Cette citation tirée de l’évangile de Marc au chapitre 1 inaugure une
série de guérisons de ce type.
Nous ne pouvons éluder cette évidence, ces guérisons relatées de la
même manière par les 3 évangélistes synoptiques ont une signification
profonde.
Je voudrais à ce stade vous faire remarquer que l’homme est certes
libre, mais cette liberté est toute relative. Nous sommes construits
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comme tous les êtres vivants qui peuplent ce monde et une part de nos
comportements est dictée, comme pour eux, par nos réactions
instinctives. Il nous est toutefois possible à la différence des autres
êtres vivants d’y échapper partiellement en développant le recours à la
raison.
Nous savons comment cela est dur de se maîtriser, de raison garder. Il
n’est qu’à contempler les égarements des individus confrontés à des
choix portant sur des menaces réelles ou inventées concernant les
groupes humains aux quels ils appartiennent, famille, patrie, religions,
communautés humaines professionnelles ou sociales.
Le spectacle offert chaque jour par la montée des intégrismes et des
horreurs impensables auxquelles conduisent les déchainements de la
haine est malheureusement éclairant sur ce point.
Comment Jésus va-t-il libérer l’homme de ces conditionnements, lisons
ensemble l’explication que fournit Jésus de la parabole du semeur
« Le semeur sème la parole. Ceux qui sont le long du chemin ce
sont ceux en qui la parole est semée, mais à peine l’ont-ils
entendu que le Satan vient enlever la parole qui a été semée en
eux. Quant à ceux qui ont été ensemencés dans les endroits
pierreux, ce sont ceux qui, lorsqu’ils entendent la parole la
reçoivent aussitôt avec joie, mais ils n’ont pas de racine en eux
même ; ils ne tiennent qu’un temps ; sitôt que survient la
détresse ou la persécution à cause de la parole, c’est pour eux
une cause de chute. D’autres ont été ensemencés parmi les
épines ; ce sont ceux qui entendent la parole, mais les
inquiétudes du monde, l’attrait trompeur des richesses et
l’intrusion des autres désirs étouffent la parole, et elle devient
stérile. D’autres ont été ensemencées dans la bonne terre ; ce
sont ceux qui entendent la parole, l’accueillent et portent du
fruit : l’un trente, un autre soixante, un autre cent »
Ainsi la parole est la graine que Jésus utilise pour gagner à lui les
hommes.
En résumé, nous sommes conditionnés et des réponses irréfléchies
nous sont proposées automatiquement lorsque certains événements se
produisent.
Jésus nous propose d’échapper à ces pulsions lorsqu’elles nous
avilissent. Nous disposons pour ce faire de sa parole transcrite par les 4
évangélistes.
Malheureusement la mise en forme pratiquée par ceux-ci 50 ans après
la mort de Jésus n’est pas totalement fiable. Aux théologiens de nous
guider pour saisir l’intention véritable de Jésus.
Je me suis inspiré de l’un d’entre eux, le pasteur Suisse Marc Rossier,
que j’ai trouvé fort pertinente pour poursuivre cette prédication.
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J’aimerai lire puis commenter un passage souvent escamoté par les
lecteurs tant il semble obscur.
Marc 3 20 à 27
Puis il revient à la maison, et la foule se rassemble encore : ils
ne pouvaient même pas manger.
A cette nouvelle, les gens de sa parenté sortirent pour se saisir
de lui, car ils disaient : il a perdu la raison.
Les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : il a
Belzébul ; c’est par le prince des démons qu’il chasse les
démons !
Il les appela et se mit à leur dire, en paraboles : comment Satan
peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre luimême,
ce royaume ne peut tenir ; et si une maison est divisée
contre elle-même, cette maison ne peut tenir. Si donc le Satan
se dresse contre lui-même, il est divisé et ne peut tenir ; c’en
est fini de lui. Personne ne peut entrer dans la maison d’un
homme fort et piller ses biens sans avoir d’abord lié cet homme
fort ; alors seulement il pillera sa maison.
Le terme Belzébul signifie « le maître de la maison ». Or la maison est
le lieu de rassemblement de la famille groupée autour de son chef.
Jésus revient à sa maison qu’il situe là à Capharnaüm.
Or les gens de sa famille de sang contestent ce fait, Jésus disent-ils
perd la raison en quittant sa vraie maison, celle de Nazareth.
Tout ce passage tourne autour de la maison et de la famille. Les scribes
venus tout exprès de Jérusalem disent clairement que Jésus appartient
à la famille satanique. Jésus se moque de cette opinion en disant qu’il
ne peut chasser des démons s’il est lui-même un démon.
Jésus signifie clairement qu’il ne peut y avoir de lutte intestine dans un
royaume, c’est pourquoi le combat que nous constatons tout au long
des évangiles entre Jésus et les démons n’est pas issu d’une division
interne mais bien d’une lutte engagée entre deux royaumes bien
distincts.
Jésus poursuit son discours en racontant l’histoire de l’homme fort.
Qui est-il cet homme fort? C’est Satan le prince des démons
confortablement installé dans sa maison.
Et cette maison c’est le monde où règne Belzébul. Ce que l’évangéliste
Jean confirme quand il qualifie Satan de « prince de ce monde »
Voilà comment Jésus présente sa vision du monde.
Lui-même est dans une petite Maison entouré d’une petite foule de
curieux, au coeur du monde, au coeur d’une immense maison fortifiée
dominée par l’homme fort.
A la question de Jésus « qui peut entrer dans la maison d’un homme
fort et piller ses biens ? La réponse est : moi Jésus, je peux entrer dans
cette maison de Satan et j’ai commencé à piller ses biens !
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Or ce sont justement les guérisons réalisées par Jésus qui le montrent
à tous.
Voilà un étonnant retournement de situation. Alors que Satan est
présenté en général comme le prédateur, le loup qui entre dans la
bergerie, ici, c’et l’inverse, Jésus surgit dans la maison de Satan et le
pille.
Et comment Jésus peut-il faire cela : il nous le révèle ici : il ne pourrait
pas arracher les hommes à la gueule des démons, s’il n’avait pas ligoté
auparavant l’homme fort. C’est dire, qu’avant même cette lutte contre
les démons il ya une victoire remportée sur Satan, celle au désert où la
lutte dura 40 jours !
Satan étant ainsi enchainé, Jésus peut chasser les démons et dérober
les biens de Lucifer.
Et ces biens ce sont évidemment les hommes et les femmes esclaves
du péché.
Esclaves dans le monde, esclaves de la maison de Satan comme étaient
esclaves les Hébreux dans la grande Egypte des pharaons.
L’objet du vol c’est toi et moi.
Celles et ceux qui font partie de la famille de Jésus, ce sont ceux qui
sont là et qui écoutent, contrairement à ceux appartenant à la famille
de sang de Jésus qui n’ont pas entendu son message et l’estiment fou.
C’est par sa parole que Jésus libère. Pour être libéré il faut d’abord
écouter.
Alors la parole de Dieu surgit en ce monde, comme celle de Moïse au
désert. Elle nous conduit au combat. Il n’est alors pas étonnant que les
démons connaissent l’identité de Jésus.
Ils n’ont pas besoin d’un dessin pour reconnaître en lui leur adversaire.
Cette histoire ressemble aux récits mythologiques antiques. Certains
n’iront pas plus loin, un conte de plus sans importance.
Pourtant cette histoire fournit des indications sur notre identité et sur
ce que Jésus nous propose.
Jésus n’est pas un simple compagnon de route, Jésus est un soldat qui
lutte avec les armes de l’amour, contre l’armée des égoïsmes, du
mépris, du désespoir et de la peur : dont nous sommes les esclaves.
Nous ne sommes pas des êtres qu’il faut laver de leurs fautes, nous
sommes des êtres qu’il faut arracher de la maison de servitude où ils
sont enfermés.
Le monde est une beauté en esclavage.
Ma famille c’est d’abord l’humanité mutilée, humiliée qui attend d’être
libéré des tentations de puissance par les forces d’amour sortant de la
bouche de Jésus. La puissance de la parole de Jésus n’est pas
émoussée par le temps qui passe.
N’oublions pas cet homme fort confortablement installé pour
contempler des esclaves recherchant l’avoir en oubliant l’être.
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N’oublions pas ce voleur venant inlassablement tirer les hommes de
leur servitude par la parole.
N’oublions pas de maîtriser ces forces instinctives qui nous sauvent
souvent mais conduisent parfois à écraser les autres, ceux qui diffèrent
et n’appartiennent pas à nos cercles d’identité, ceux qui font peur car
ils mettent en péril le fragile équilibre de nos identités.
Laissons-nous habiter par ta parole chassant comme un flot puissant ce
qui relève des tentations des forces sataniques.
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mardi 14 avril 2015

2015/04/05 Pâques prédication donnée à Aubagne et La Ciotat

Pâques 2015 :Textes – Luc 24 29 à 53. Actes 1 1 à 3.  Osée 6 1 à 3
Chers frères et soeurs.
Déjà 40 jours se sont écoulés depuis le début du carême.
Peut être avez-vous consacré durant ce temps une attention particulière à la Bible et, tout spécialement, à la signification des événements décrits dans les récits de la passion.
Il y a là véritablement  matière, dans les difficiles moments que nous vivons, à dégager des pistes pour répondre à nos  interrogations et renforcer notre courage.
Les différents récits bibliques de la passion grouillent d’une vie incroyable, des hommes et femmes très divers y figurent, nous retrouvons, chez eux, nombre de travers et qualités humaines.
Aux veillées des Jeudi et Vendredi saints, Emmanuel et moi avons évoqué plusieurs de ces personnages.
Aujourd’hui, je vous présenterai, d’abord des considérations sur les textes relatant ces événements, puis une recherche sur le sens de cette résurrection si incroyable.
Commençons par les considérations sur les textes bibliques.
Les évangiles sont différents, le canon du nouveau testament en a retenu 4.
Il en existait d’autres, ceux de Thomas, Pierre, Philippe, Marie, Pilate, Judas notamment. Ils ont été pour la plupart égarés au fil du temps mais certains ont ressurgi des sables.
Plus on remonte le temps et plus ces documents attestent d’une diversité des théologies dans le monde chrétien des deux premiers siècles.
L’hétérogéinité des traditions orales et écrites concernant Jésus est forte dès la première génération des témoins directs de Jésus.
Les synagogues fréquentées par les chrétiens étaient nombreuses dans le monde antique, car la diaspora juive était installée tout autour du bassin Méditerranéen et même au-delà .
Des  comptoirs commerciaux étaient tenus par des juifs en Inde et en Chine.
L’apôtre Thomas vers les années 60 a pu, en allant, le long de la route de la soie, de synagogue en synagogue, atteindre l’état du Kerala en Inde, où subsiste encore, 2000 ans après, une communauté chrétienne revendiquant sa fondation par cet apôtre. Thomas a peut être atteint la Chine !
Il n’y a donc pas à s’étonner de trouver des divergences entre des récits évangéliques écrits plus de 40 ans après la disparition du Christ.
Mais c’est bien pour cela qu’ont été retenus dans le canon du nouveau testament, 4 évangiles. La diversité des témoignages est ainsi assumée par le collège des évêques aux 3me et 4me siècle.
A titre d’exemple, Luc, l’évangéliste auteur d’un évangile et des actes des apôtres, présente deux versions divergentes de l’ascension de Jésus, l’une à la fin de son évangile où elle a lieu dès le lendemain de sa résurrection et une autre au début des Actes où elle se déroule 40 jours après sa mort !
Cette constatation  montre que les évangélistes n’étaient pas outre mesure attachés à la vérité historique, puisque Luc, qui se targuait dans l’introduction à son évangile, d’être d’une grande rigueur dans la transmission des événements, présentait le même fait à des dates différentes !
Par ailleurs comme une litanie, tous les textes relatifs à la Passion ne cessent de préciser la conformité des faits relatés avec les prédictions contenues dans les  prophéties ou les psaumes de l’ancien testament.
Ainsi les évangiles, les actes et les épîtres  sont-ils ponctués  de la phrase « selon les écritures ».
Le texte du prophète Osée, que je vous ai lu, est ainsi utilisé comme modèle  du timing de la passion.
Bien évidemment pour les évangélistes, l’objectif, était de montrer au public Juif, lors des réunions dans les synagogues, que Jésus était bien le messie annoncé dans de nombreux passages bibliques. Cela dura jusque dans les années 80, période au cours de laquelle les juifs interdirent l’accès des synagogues aux chrétiens.
Nous ne pouvons donc sacraliser imprudemment les textes évangéliques.
Les théologiens sont là pour justement présenter des analyses textuelles et historiques évitant les égarements.
L’évêque épiscopalien John Spong leader de la théologie très novatrice du process, écrit dans son livre Jésus pour le 21me siècle
« Il est difficile d’oublier le fait qu’on nous a enseigné à lire les évangiles comme des comptes- rendus fidèles d’événements qui se seraient passés dans la réalité, mais nous n’avons pas le choix ; il nous faut écarter cette interprétation. Les évangiles plutôt que des rapports littéraux, sont en fait des interprétations du sens de l’engagement de Jésus, filtrées au travers de la vie cultuelle des juifs dans laquelle l’histoire de Jésus fut enregistrée et évoquée durant quelques générations avant que les évangiles ne soient rédigés. Les évangiles sont remplis d’images familières aux seuls juifs  et sont dépourvues de sens pour ceux d’entre nous qui n’ont pas la connaissance de cette tradition religieuse. Ce qui a abouti, vu notre ignorance de ce culte, à de graves malentendus. Puis nous avons concrétisé ces malentendus en les interprétants au mot à mot !
Les évangiles orientent ceux qui les lisent vers un mode de vie qui existait à un moment de l’histoire, mais ce n’était pas la vie quotidienne de cette époque qui avait réellement de l’importance pour les auteurs des évangiles ; c’était ce que signifiait  Jésus et ce quelque chose dont ils sentaient avoir fait l’expérience  à travers lui.
Paul l’a bien exprimé quand il écrivit dans les années 50  à propos de Jésus
« Aussi, désormais, ne connaissons nous plus personnes à la manière humaine. Si nous avons connu le christ à la manière humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi »
( 2 Co 5,16).
Selon Paul la raison en est la suivante 
« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature » (2Cor 5, 17).
C’est une description non pas d’un savoir humain, mais d’une expérience extatique, spirituellement épanouissante.
C’est pourquoi les évangiles ne furent pas écrits pour enregistrer les détails de la vie de Jésus, mais pour interpréter l’expérience de Jésus.
Il faut véritablement saisir cette distinction, faute de quoi nous n’échapperons jamais à la bataille futile qui écartèle l’Eglise chrétienne contemporaine entre ceux qui lisent les textes des évangiles au mot à mot, et ceux qui rejettent ces textes pris dans leur sens  littéral comme non crédibles.
Le premier objectif des auteurs des évangiles a été centré sur la mort de Jésus et sur l’expérience qui transforma la signification de sa mort, du désespoir à l’espoir d’une vie nouvelle. »

L’espoir d’une vie renouvelée c’est ce dont je vais vous parler dans la seconde partie de cette prédication.
Souvenez vous, selon les évangiles,  Jésus ne cessa de dire: je fais toutes choses nouvelles, changez radicalement, je ne suis pas venu abolir mais accomplir.
La mise en évidence de la nature révolutionnaire de la mission de Jésus ne pouvait avoir lieu qu’à proximité du temple de Jérusalem au cours des fêtes commémorant, pour les juifs, la libération du peuple Hébreux.
Ce peuple réduit en esclavage, partit dans la plus grande hâte vers une terre promise, située au-delà d’un désert dépourvu de ressources.
Saluons le courage de ces hommes et femmes dépendant pour leur  survie, durant 40 ans, de la seule mansuétude de Dieu et du charisme de Moïse!
Le peuple des Hébreux n’avait toujours pas, à l’époque où vivait Jésus, accédé à une terre promise qui leur était constamment arrachée par les empires  s’épanouissant en Mésopotamie, en Egypte, en Grèce ou  à Rome.
Un messie, un roi des juifs à l’image de David, était impatiemment attendu pour qu’enfin la promesse de Dieu se réalise.
Ce messie ne pouvait se révéler qu’à Pâques.
Jésus fit donc tout pour mourir durant cette période.
Sa décision de monter à Jérusalem était suicidaire, les disciples le savaient mais se refusaient à comprendre la démarche de Jésus, en dépit des annonces, trois fois répétées par celui-ci, de ce qui allait arriver.
La terreur les aveuglait totalement.
S’il est un mystère c’est bien celui du rétablissement de ces disciple après la crucifixion de Jésus.
Car la mise en croix disqualifiait complètement celui qui était martyrisé, tant aux yeux des Romains que des juifs comme le précise le texte suivant en Deutéronome 21 22-23
« Si un homme coupable d’un péché passible de la mort a été mis à mort et que tu l’aies pendu au bois, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; tu l’enseveliras le jour même, car celui qui est pendu est une malédiction de Dieu, tu ne rendras pas impure la terre que le Seigneur ton Dieu te donnes comme patrimoine »
Certains théologiens doutent de la réalité matérielle de la résurrection du Christ Jésus mais ils soulignent tous l’impensable dynamisation des disciples régénérés soudain par l’esprit saint.
Les yeux de ces humbles disciples s’ouvrirent, à l’image des yeux de 2 d’entre eux fuyant sur le chemin d’Emmaüs.
Ils se remémorèrent soudain leur maître, en voyant l’inconnu qui les accompagnait, rompre le pain et le leur donner, à l’image de celui qui deux jours plus tôt dans le chambre haute avait aussi rompu le pain. Subitement, tout l’enseignement du maître devenait limpide, les écailles tombaient de leurs yeux.
Vous noterez que Paul sur le chemin de Damas fut aussi illuminé, tomba de sa monture et fut frappé d’aveuglement, jusqu’à ce qu’il comprenne en un éclair le message de Jésus.
Voilà à minima ce que signifie la Pâque chrétienne.
Jésus, cet homme illuminé par Dieu, rayé du monde du fait d’une mort ignominieuse, se trouvait en quelque sorte révélé dans la mémoire de disciples qui passaient ainsi de l’obscurité à la lumière.
Transformés par cette révélation, ils se relevèrent de leur abattement et entreprirent l’annonce de cette bonne nouvelle au monde entier.
A leur tour, tous les hommes étaient  potentiellement inondés par le saint esprit, c’est là le don gratuit de Dieu, la grâce.
Cette effusion de l’esprit n’est pas réservée aux seuls disciples. A la Pentecôte tous les hommes peuplant la terre furent symboliquement rendus bénéficiaires de cette force
Du même coup Dieu habitait ainsi en chacun de nous comme le souligne Paul dans ses épîtres aux Corinthiens , Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?
De ce fait le pasteur Persoz peut écrire
« La religion ne rayonne plus à partir d’un lieu sacré, mais à partir des hommes habités par l’esprit de Dieu. C’est maintenant à ces hommes de protéger Dieu de leur personne, de lui permettre d’exister. Ils doivent lui réserver un espace pour vivre». 
Le temple de Jérusalem peut être détruit il n’a plus d’importance comme séjour de Dieu.
Cela veut dire que les sacrifices pour faire venir Dieu dans un  temple de pierre bâti par les hommes n’ont plus aucune raison d’être.
C’est l’individu que Dieu prend en considération, c’est en lui qu’il habite. 
Dieu n’appartient plus à un peuple élu.
Voilà ce que Paque signifie pour nous chrétiens.
Plus précisément la loi figurant dans les livres du Pentateuque, si pointilleuse, exigeant une attention de tous les instants de la part des juifs pour éviter les interdits, les atteintes à la pureté, est considérée par Jésus comme seconde et dépassée. Le premier commandement est dorénavant « tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, tu aimeras ton prochain comme toi-même »
Car aimer son prochain revient à aimer Dieu puisque ce prochain est, lui aussi habité par l’émanation de Dieu qu’est l’esprit.
Jésus en bon berger s’intéresse au troupeau certes mais s’attache surtout à ramener la brebis perdue.
Cette attention portée à l’individu est corrélée avec la libération de la pensée.
La loi ne s’applique plus sans discernement, chaque individu est libre et responsable, c’est ce que Paul exprime en 1 Corinthiens 6:12
« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. »
Pour moi c’est le texte le plus fort des épîtres de Paul.
Nous sommes libérés mais responsables en tant que dépositaires d’une parcelle de Dieu.
Nous sommes libérés de nos peurs quant au futur, habités par Dieu, nous sommes le temple sacré et ce temple ne saurait être détruit car Dieu est le maître du temps.
« Ne crains plus petit troupeau » s’exclame Jésus, soucie toi d’abord de faire vivre le  projet de Dieu dont  Jésus nous a dévoilé les tenants.
Luttons pied à pied contre les tentatives perpétuelles des humains pour affadir le sel de la terre que nous sommes.
Ces hommes et femmes nos frères et soeurs abattus par la peur, terrés dans la chambre haute à Jérusalem, cherchant à retourner chez eux en Galilée pour retrouver leurs activités, leurs familles et leurs habitudes se sont trouvés transcendés, réveillés, illuminés.
D’un coup ils saisirent la pleine signification des messages transmis par Jésus, ils accédèrent à la vie.
Mourir avec le vieil homme et renaître redressés, régénérés comme le furent aussi les hébreux sur les chemins du désert. Tel est le message de Paul que je vous propose de partager  ce jour de Pâques.
S’Il est un miracle, c’est celui de la soudaine renaissance de ces hommes terrassés, morts à l’espérance puis  ressuscités sous l’impulsion de l’esprit.
Ce n’est pas Dieu qui protège, contrairement à ce que les hommes recherchent en bâtissant des idoles mais nous qui protégeons Dieu en toute responsabilité.
Pour conclure, je veux ajouter cet enseignement symbolique.
Jésus fut baptisé d’eau par Jean Baptiste et Dieu fit descendre l’esprit sur lui.
Jésus est ainsi le premier homme à avoir reçu l’esprit.
De ce fait, Dieu restaurait l’homme tel qu’il l’avait conçu en l’Adam d’avant la faute.
Ce n’est pas par hasard que Jésus est conduit au désert par l’esprit, il y est tenté par Lucifer. Mais alors qu’Adam avait succombé à la tentation, Jésus résista.
Jésus fut alors véritablement le nouvel Adam.
Il retrouva l’immortalité de notre mythique ancêtre.
Comme les récits de la passion le rapportent la mort n’a plus d’emprise sur l’homme habité par l’esprit.

Jésus est ressuscité, les hommes aussi par la grâce de Dieu.
Amen



jeudi 8 janvier 2015

L'autorité donné à La Ciotat le 4 Janvier et à Aubagne le 10 Janvier

Marc 7 versets 1 à 10, Marc 11 versets 27 à 33

 En ce temps nous évoquons la poursuite d’une étoile par des maîtres de l’orient.
Ces mages, le regard vissé vers le ciel, sont subitement conduit à abaisser les yeux vers un petit être pauvrissime au ras du sol.
Ce moins que rien couché sur la terre froide dans la paille d’une litière, c’est l’homme, tiré de la glèbe, modelé par la main de Dieu dans une poignée d’argile.
Comment ce petit être miséreux trouvera t’il une  autorité suffisante pour bouleverser l’ordre du monde ?
C’est ce que je vous propose de considérer. 
Nous vivons dans une société d’une très grande fragilité, dont les mécanismes complexes, visant à assurer le bien être des populations, sont de plus en plus délicats à ajuster.
Jamais les hommes n’ont été aussi dépendants les uns des autres.
Pensez, par exemple, à notre approvisionnement en énergie majoritairement assuré par des centrales atomiques dont les rejets, s’ils sont accidentellement dispersés dans l’environnement,  peuvent empoisonner les êtres vivants durant des milliers d’années et ceci bien au-delà des frontières de notre pays !
Juguler les maladies épidémiques intéresse l’humanité entière et nécessite les efforts conjugués de toutes les nations.
Réguler les grands équilibres de notre biosphère suppose des décisions simultanées de tous les humains.
Nourrir des milliards d’individus et réguler la croissance démographique, supposent des décisions rapides au niveau de la terre entière.
Une guerre mondiale est inconcevable pour les pays développés, imaginez en effet ce qu’entraînerait, notamment, la destruction de nos centrales. Sans énergie électrique que deviendraient tous ceux qui habitent les mégalopoles ?
Apaiser les conflits naissant immanquablement dans des espaces chichement comptés, entre des populations souvent déracinées, suppose un maintien de l’ordre efficient.
Sans aucun doute les hommes sont condamnés à la solidarité à tous les niveaux d’organisation de leurs sociétés.
Partout, comme jamais dans le passé, l’humanité a besoin d’autorités qualifiées et légitimes, dont les décisions ne visent pas, avant tout, à assurer leur réélection, la prééminence de leur tribu et leurs intérêts propres.
Les autorités, si nécessaires dans cette phase de mutation que nous vivons,  sont paradoxalement  contestées, comme jamais, par les populations inquiètes.
Celles- ci, pour se protéger, se replient sur les religions traditionnelles, la famille, la nation.
Les autres, les gens d’ailleurs, deviennent les responsables faciles des désillusions et souffrances. Alors les haines s’installent.
Jamais le monde n’a  eu autant besoin d’élites d’une haute spiritualité, se dévouant au bien commun et dont l’autorité est acceptée et reconnue par la majorité des citoyens.
Cet état de fait, nous impose de rechercher  ce que la bible a à nous indiquer  en ce domaine.
N’ayez crainte je n’ai pas l’ambition d’épuiser le sujet.
Je cherche plutôt à fournir quelques points de repère pour nous inciter à réfléchir sur ces problèmes délicats.
Le texte que je vous ai lu en Marc 7, figure aussi, presque à l’identique, dans les évangiles de Matthieu et Luc. Cela est un signe de son importance.
Le problème de l’autorité est souvent abordé tout au long du nouveau testament.
La mort ignominieuse de Jésus est d’ailleurs la conséquence directe du refus du Sanhédrin et des scribes de reconnaître l’autorité de ce Galiléin .
Selon Jean  (18, 37 et 38) la dernière phrase de Jésus devant Pilate fut :
 « Moi, si je suis né  et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage de la vérité »
Ce à quoi Pilate répond par « Qu’est ce que la vérité ? »
Cette vérité selon le pasteur Marc Pernod c’est « une façon d’être, pas un ensemble de dogmes figés comme le présentent les extrémismes »
Le monde spirituel Juif, à l’aube de ce premier siècle, est figé, enfermé  par des lois révélées et de ce fait sacrées.
Les juifs sont arc bouté autour des prêtres du temple de Jérusalem seuls garants d’une certaine autonomie face à l’envahisseur Romain.
Ces juifs attendent un sauveur miraculeux, car seul un miracle peut éviter un désastre programmé par les Romains.
L’image que se font les juifs d’un sauveur est celle de David ou peut être Moïse, un être mu par l’esprit de Dieu, libérant d’une main puissante le peuple élu.
Jésus n’a pas le profil requis et en outre il ose, dans le temple même, venir pourfendre les prêtres, les scribes et les Pharisiens, les traitant de sépulcres blanchis.
Saper  les colonnes que sont ces serviteurs sacrés de Dieu conduit, sans aucune sorte de doute, à l’écroulement du temple.
Or le temple est le lieu où Dieu rencontre son peuple. (1Samuel 2,8)
« car à l’éternel sont les colonnes de la terre. Et c’est sur elles qu’il a posé le monde »
Sans temple il n’est plus de Dieu pour les juifs traditionnels !
Jésus est un nouveau Samson, comme lui il focalise toutes ses forces sur l’écroulement de colonnes !
Dans les actes, les apôtres Pierre, Jean et Jacques sont curieusement nommés les colonnes, c’est une allusion directe aux colonnes du temple.
Le nouveau temple de la chrétienté est un édifice constitué par des hommes en chair et en os!
Paul s’exprime en Romain 2 versets 17 à 24 de la même manière que Jésus vis-à-vis des gardiens du sanctuaire, je cite
 “Toi qui te donnes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi, qui te glorifies de Dieu, qui connais sa volonté, qui apprécies la différence des choses, étant instruit par la loi; toi qui te flattes d’être le conducteur des aveugles, la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, le docteur des insensés, le maître des ignorants, parce que tu as dans la loi la règle de la science et de la vérité; toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes! Toi qui dis de ne pas commettre d’adultère, tu commets l’adultère! Toi qui as en abomination les idoles, tu commets des sacrilèges! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi! Car le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit. »
Pour comprendre la virulence de ces attaques, il faut bien assimiler ce sur quoi se fonde l’autorité  des élites religieuses juives.
Cette autorité trouve son fondement dans la Torah, or il y a deux Torah, la Torah écrite et la Torah orale.
La Torah orale désigne une doctrine oralement transmise, concomitante à la Torah écrite, inséparable d’elle et existant depuis la révélation de celle-ci sur l’Horeb.
Le pharisianisme, auquel succède, après la seconde destruction du temple en 70, le judaïsme rabbinique, se distinguait par son insistance à proclamer sa mission : transmettre la tradition orale.
La tradition orale se veut fidèle à la révélation faites à Moïse au Sinaï, au point d’exiger du répétiteur qu’il transmette l’enseignement suivant les termes mêmes qui lui ont été transmis, chaque génération ajoute des éléments à ce message oral.
Ces éléments sont les interprétations de la loi et ses modalités d’application exprimées par les docteurs de la loi.
Dans  cette optique, la Torah est infinie de sens. Tous ces sens ont été transmis par Dieu à Moïse, seuls certains ont été transcrits par écrit, les autres ont été confiés à Moïse durant les 40 jours passés au sommet de  l’Horeb, ils ont été transmis à Josué puis de génération en génération aux hakhamim (les sages)  qui énoncent la signification et l’étendue des principes et lois contenues dans la Torah.
Ainsi la Torah est comprise et appliquée différemment au fil du temps en fonction des modifications sociétales et des interprétations des docteurs.
Les sages lorsqu’ils transmettent la Torah orale, pour ne pas rompre l’enchaînement sacré des transmissions, se réfèrent aux maîtres précédents dont ils adaptent les enseignements au temps présent.
L’autorité des docteurs est ainsi liée à la révélation faite à Moïse.
Il est en conséquence tout à fait légitime que les scribes et les prêtres demandent à Jésus d’une part de qui il détient l’autorité et d’autre part à quels maîtres il se réfère pour parler comme  un docteur de la loi.
Jésus rassemble les foules de par son autorité naturelle et son savoir.
Toutefois quand il parle il ne se réfère jamais à la tradition et aux maîtres, il ne se situe pas dans la lignée des sages dont l’autorité résulte directement de la révélation faite à Moïse au Sinaï.
Alors de qui tire t’il son autorité ?
S’il répond qu’il la tire directement de Dieu, il commet un blasphème aux yeux du Sanhédrin,  car pour les docteurs, la loi a été dans sa totalité et une fois pour toutes transmise à Moïse.
S’il ne veut pas citer les maîtres rabbiniques  dont il s’inspire, il ne peut être qualifié de docteur.
Jésus se tire de ce péril par la ruse, mais il est piégé car il défie frontalement  les pouvoirs sacrés des prêtres, scribes, sages et anciens.
L’autorité de Jésus comme le dit Tillich « n’est  pas l’image consacrée d’un homme qui gouvernerait en dictateur : il a l’autorité de l’homme mort sur la croix »
Autrement dit, il a l’autorité dont chaque homme dispose, qu’il soit pendu au bois ou roi.
Chaque homme est un être unique aux yeux d’un Dieu qui le nomme  et par là même lui donne sa dignité, mais aussi une part de son énergie vitale en tant que créateur.
Jésus vient pour nous persuader de poursuivre dans sa voie, la recherche acharnée de la vérité hors des doctrines éculées et ce  dans la liberté des enfants de Dieu.
Comme Paul nous pouvons dire, tout m’est permis mais tout ne me convient pas.
Ce qui fait l’autorité, Jésus le dévoile aux envoyés de St Jean Baptiste
 (Luc 7 versets 18 à 30) “ Jean Baptiste nous a envoyés vers toi, pour dire: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? A l’heure même, Jésus guérit plusieurs personnes de maladies, d’infirmités, et d’esprits malins, et il rendit la vue à plusieurs aveugles. Et il leur répondit: Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres »
Voilà la clef, Jésus met au dessus de tout, l’individu qu’il veut rendre capable de collaborer  aux projets de Dieu. Peu lui importent les démonstrations de puissance des prêtres et des scribes. Ils se sont assis dans la chaire de Moïse (Matthieu 23 :1 à 15), autrement dit- ils régissent la Thora sans respecte ce qu’ils prescrivent.
C’est ce que Jésus relève quand il prévient les disciples : « N’agissez pas selon leurs œuvres car ils disent et ne font pas. Toutes les œuvres ils les font pour être vus des gens ! Et Jésus poursuit en se dévoilant Ne vous faites pas appeler Docteur car un seul est votre docteur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur ».
Ainsi Moïse n’est-il plus la référence unique, Jésus dans sa faiblesse de serviteur est dorénavant le seul docteur.
Ce qui importe ce sont les efforts que nous déployons pour accompagner les autres dans leur cheminement avec Christ. L’homme se révèle à soi même en recherchant à rencontrer et secourir ceux qui peinent.
Le commandement le plus grand énoncé par Jésus est «  tu aimeras le seigneur ton Dieu…tu aimeras ton prochain comme toi-même »
Nous avons ainsi les clefs et les raisons du choc entre les autorités religieuses juives et Jésus.
La qualité du cheminement de Jésus, sa capacité relationnelle justifient son autorité. Jésus est capable de compassion, il relève les êtres résignés à n’être plus rien, sans avenir, sans projet tout comme aussi les puissants, ceux là même qui l’ont pendu au bois. A tous il fournit l’étincelle d’énergie qui ressuscite et fait d’eux  des born again pour peu qu’ils l’acceptent.
C’est ce qu’exprime Paul en Romain 10 verset 4
« Le Christ est la fin de la loi, pour que la justice soit à quiconque croit. »
Ne croyez pas que j’ai oublié la première partie de l’exposé.
Oui notre monde est en péril, oui les problèmes doivent être résolus dans la plus grande unanimité, oui notre vieille bible a quelque chose à dire, elle nous mobilise afin que nous portions le message évangélique aux hommes déboussolés.
Ceux-ci fédérés avec les adeptes des autres religions de paix seront alors en mesure de relever les défis du 21 me siècle.
Un homme est venu, il a mis à mal des dogmes et des lois interprétés par des docteurs issus  de castes dominantes, de telle sorte que leur prééminence soit assurée.
Jésus nous rappelle que l’homme a été créé libre. Cette liberté conduit parfois à des erreurs. Ces erreurs sont regrettable mais peuvent toujours être surpassées.
Car, ainsi que le dit Paul en Rom 5-20
 « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé »
Avec les chrétiens du passé et d’aujourd’hui et tous les hommes qui espèrent et qui cherchent, nous clamons : courage car il ressuscite sans cesse en nous.
Tous unis dans la fraternité des enfants de Dieu nous sommes rendus capables par Christ de renverser les esclavages de toutes sortes, les comportements racistes , les inégalités aliénantes et les coupures sociales qui gangrènent nos rapports inter humains  et retardent les nécessaires décisions engageant l’avenir.
Sans relâche menons le beau combat, la plus belle aventure qui soit, celle de la foi.