dimanche 15 février 2009

Le programme père

Nous allons décrypter ce programme père en examinant les actions accomplies par Joseph dans les 2 évangiles de Mathieu et Luc.

La reconnaissance de l’enfant

L’acte sexuel n’est pas essentiel car, ce qui a été engendré en Marie vient de l’esprit saint.
Par contre ce qui transforme l’homme en père c’est le fait qu’il reconnaisse l’enfant comme sien.
Cette reconnaissance se concrétise par la détermination du nom, par le père
« Joseph, tu donneras le nom de Jésus ».
Ainsi le père reconnaît l’enfant comme étant de sa propre famille, il prend ainsi, aux yeux de tous, la responsabilité de poursuivre le programme père.

Inscription de l’enfant dans une lignée


Jésus reconnu par Joseph s’inscrit dans la lignée de Joseph, 42 générations depuis Abraham, en passant par David. Les racines de l’enfant sont solidement greffées dans celles du peuple juif.
Jésus ben Joseph sera regardé par les autres comme quelqu’un appartenant à la tribu de David.
Cette tribu a son histoire, ses lois, sa culture notamment religieuse. L’enfant acquiert une identité.

Sécurisation, protection du fragile rejeton

Joseph se sauve en Egypte pour protéger l’enfant et la mère, puis retourne au pays d’Israël pour installer son foyer et exercer le métier de charpentier.
Le père est le responsable de la sauvegarde familiale.

Transmission de la loi à la descendance

Ils firent circoncire Jésus et se rendaient pour chaque Pâque à Jérusalem.
Jésus est initié aux règles et rites religieux et sociaux propres au peuple Juif.

Transmission de la connaissance et émancipation de l’enfant

Joseph apprend à son fils son métier et lui enseigne à lire puisque Jésus est capable de lire la loi dans les synagogues.
L’enfant reçoit ainsi les moyens nécessaires à son émancipation.
Le père est celui qui facilite l’envol de l’enfant en l’instruisant et lui offre par là même la possibilité de piloter seul son existence (voir l’enfant prodigue).

Servir de recours

Bien sûr, la parabole de l’enfant prodigue illustre ce devoir. En fait c’est le devoir d’amour dont il s’agit et là Joseph le manifeste quand Jésus est égaré à Jérusalem « ils étaient angoissés ».
L’enfant est une part de soi même, s’il s’égare c’est un peu le père aussi qui se perd.
Ce père qui n’a pas su éviter l’écueil comme il aurait peut être pu le faire.
Ainsi naturellement celui qui dérive sait que le père n’aspire qu’à lancer une bouée pour que le programme père soit couronné par une émancipation réussie de l’enfant.

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